
Il est difficile d’imaginer que quelqu’un puisse être fier de défendre l’objectif de légaliser le meurtre des bébés dans le sein de leur mère, quelle qu’en soit la raison, et ce jusqu’à la naissance. C’est pourtant ce que fait Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis. Elle se permet en sus de mentionner Dieu dans son discours.
Cette semaine, Teen Vogue a publié un entretien de Mme Harris avec Colleen McNicholas, avorteuse de Planned Parenthood, portant sur les efforts pour rendre l’avortement sans restriction à nouveau légal dans les 50 Etats.
A l’approche de l’anniversaire de l’arrêt Dobbs vs Jackson, la vice-présidente a invoqué le nom de Dieu pour affirmer que la légalisation de l’avortement à la demande est une cause juste et morale. « C’est une honte qu’en cette année 2023 de notre Seigneur, certains essaient de nous faire revenir en arrière », a-t-elle ainsi déclaré.
« Cela pousse beaucoup de gens à reconsidérer le fait que nous devons être vigilants, comprendre toutes les ramifications de ce problème et avoir une loi fédérale qui protège les soins reproductifs dans les 50 Etats. »
Un projet de loi sur l’avortement des plus permissifs
Surnommé Abortion Without Limits Until Birth Act – “Loi sur l’avortement sans limite jusqu’à la naissance” – par les dirigeants pro-vie, le Women’s Health Protection Act ou “Loi sur la protection de la santé des femmes” obligerait les Etats à légaliser les avortements pour n’importe quelle raison jusqu’à la naissance. Il faut rappeler que c’est un objectif explicitement formulé par l’OMS.
Elle mettrait aussi fin à l’interdiction de la sélection du sexe ainsi que l’interdiction de financer l’avortement par les contribuables, et mettrait en péril les lois exigeant le consentement parental pour les mineurs, le consentement éclairé et les protections de la conscience pour les professionnels de la santé pro-vie.
Mme McNicholas, qui s’est jointe à Harris pour l’entretien, a ouvertement exprimé ses opinions radicales en faveur de l’avortement depuis des années. En 2019, elle avait déclaré à l’AP que « toute raison d’avorter est une raison valable », y compris la sélection du sexe et le fait que le bébé soit atteint de trisomie 21.
Elle s’est plainte du fait que certains Etats disposent désormais de lois qui emprisonnent les avorteurs pour avoir tué des bébés à naître dans de tels cas. Actuellement, 15 Etats protègent les enfants à naître en interdisant tous les avortements ou la plupart d’entre eux, et d’autres se battent devant les tribunaux pour faire de même.